Des livres et plus encore

La dernière fois, c’était quand?

Il y a deux ans ou dix ou peut-être plus. Ou c’était plutôt hier, ou la semaine dernière.

C’était peut-être parce qu’il faisait moins trente et que vos gants étaient mouillés. Que vous vouliez vous perdre dans les rayons, ou que quelqu’un vous a donné rendez-vous. C’était peut-être parce que vos marmots voraces y entrent comme dans un palais enchanté où le temps s’arrête. C’était peut-être pour - qui sait - vous choisir un livre!

C’était quand, la dernière fois que vous avez mis les pieds dans une bibliothèque?

Même si vous ne vous en souvenez pas, il est probable qu’elle soit encore là, cette bibliothèque publique de brique et de bois.

Certains, les pauvres, croient que c’est fini, tout ça. Plus personne ne lit de livres maintenant. On peut clouer les portes closes et passer à autre chose. On peut couper les vivres aux services de prêts entre bibliothèques. De toute façon, les jeunes ne font que passer tout leur temps les yeux rivés sur un écran de la taille d’une paume. Allez voir ailleurs si votre résilience s’y trouve!

Mais encore: la bibliothèque résiste. Elle subit les coups, entasse les bouquins, encaisse les compressions, et reste ouverte, munie d’une armée de libraires et de loyaux usagers. Dans le Nord de l’Ontario, cette armée a réussi à renverser des compressions budgétaires. À Niagara, des retraités-mangeurs-de-livres ont présenté une menace si grande que le bureau du député a dû appeler la police pour disperser cet acte de résistance collective qui s’est terminée avant même que le son des sirènes retentisse.

Qu’elle soit petite ou immense, qu’elle soit urbaine ou rurale, qu’elle soit physique ou numérique, qu’elle soit trop loin ou pas assez proche: faites qu’elle reste toujours ouverte.

Cette semaine, rendez visite à votre bibliothèque!

Bonne semaine!

Roxanne