Expédition en milieu vivant
Au bout de la rue Leslie se trouve une pointe de terre bien connue de la ville de Toronto. C’est une péninsule dont le chemin sillonne cinq kilomètres de terre battue. Dans les années 50, ils ont creusé le métro de Toronto et entrepris de grands projets de construction dans la ville. Ils ont dragué la boue et les sols contaminés et en ont fait une butte, d’abord. Plus tard, une lancée, puis éventuellement un promontoire s’étendant dans l’eau comme un pavé dans la marre du Lac Ontario.
Les grands décideurs n’avaient jamais pensé que leur dépotoir se transformerait en réserve naturelle. Année après année, la nature a repris ses droits. Les herbes ont poussé et les fleurs ont pris racine. Les abeilles ont fait leur boulot et les arbres se sont allongé vers le ciel. Aujourd’hui les humains forment une minorité d’êtres vivants qui se promènent parmi les bestioles, les reptiles et les oiseaux.
Les lapins broutent au petit matin; les grenouilles percent le silence matinal. Une grosse tortue prend un bain de soleil comme si elle faisait ça depuis une centaine d’années. Elle fait probablement ça depuis une centaine d’années. Plus de 300 différentes sortes d’oiseaux se côtoient sur cette pointe de terre naturalisée. Le cormoran à aigrettes y est maître et roi, simple individu d’une colonie de centaines de majestueux oiseaux noirs.
À quelques minutes seulement des transports en commun et de l’autoroute achalandée, la nature fait des siennes à Leslie Street Spit. C’est ici qu’on peut voir le soleil se lever sur la ville et commencer la journée à l’abri des feux de circulation.
Bonne semaine!
Roxanne