En plein hiver
Un brouillard verglaçant s’etend sur Regina. La ville revêt ses habits festifs: des colliers de glaçons et des guirlandes formés par les arbres aux branches glacées. Le vent pousse des milliards de gouttelettes d’eau en processus de congélation.
Les automobilistes ralentissent, avancent à pas de tortue dans une brume épaisse. Dans une ville tranquille rendue encore plus calme par la météo, les promenades en voitures sont mystiques et surréelles.
La noirceur persiste aussi. La clarté du jour se pointe vers 8h30 et dégringole à 17h. Il faut des couches de laine et un bon café chaud pour faire passer les heures.
On a pas à se le cacher, c’est le mois de janvier dans une ville assez nordique des Prairies canadiennes. Il fait froid.
Mais il se passe quelque chose aux portes d’entrée d’une raffinerie pétrolière qui trone sur un terrain de 800 acres.
Des hommes, des femmes et même quelques enfants emmitouflés veillent à la ligne de piquetage. Plus de 750 travailleurs en lock-out. Une compagnie qui génère 3 millions de dollars en profit par jour, et qui veut retirer les pensions promises à ses employés de longue date. Un conflit long et dur, mais qui, cette semaine, échauffe les esprits autour de Regina.
Bonne semaine!
Roxanne