Quand la droite doit ravaler ses compressions
Avant la pandémie, beaucoup de groupes et de travailleurs menaient une lutte contre certains gouvernements provinciaux de droite. En Ontario, le gouvernement de Doug Ford a passé ses deux premières années au pouvoir à faire des compressions en santé et en éducation et à transformer de manière radicale les services publics en Ontario. En Alberta, Jason Kenney imposait un programme semblable. La pandémie s’annonce, et la droite canadienne change son fusil d’épaule.
Personne n’a pu s’attendre au revirement de la situation qu’impose en ce moment la pandémie. Il n’est pas surprenant de voir tous les paliers de gouvernement réagir de façon complètement différente à leurs plans.
Alors que nous contemplons tous les conséquences de la COVID-19 sur nos vies, sur nos conditions de travail, sur notre survie et sur la société en général, nous devons jeter la lumière sur certaines politiques de droite au Canada.
En août 2019, le Premier Ministre Doug Ford défendait ses compressions budgétaires aux services de la santé publique - ces agences qui on vécu le SRAS, et qui ont les processus en place pour garder des populations entières en santé.
Depuis des semaines, les agences de santé publique en Ontario conseillent les gouvernements, les entreprises, les collectivités et les individus sur les manières d’agir face à l’urgence de la COVID-19, et elles l’ont fait malgré le gouvernement de Doug Ford, et non grâce à lui. Nous avons des légions de travailleurs et de travailleuses de la santé publique à remercier pour leurs efforts acharnés au cours des dernières semaines.
Jason Kenney, lui, enfilait les attaques aux secteurs de l’éducation et de la santé…jusqu’à ce qu’il soit confronté à une pandémie. Tout d’un coup, il s’est rendu compte que les mêmes services qu’il tentait de réduire seraient peut-être ceux qui pourraient garder l’Alberta en bonne santé.
N’oublions jamais que les architectes des programmes néolibéraux ici au Canada ont été les Libéraux et les Conservateurs. À titre de Ministre des finances, Paul Martin a créé des surplus budgétaires dans l’Assurance-emploi en niant aux travailleurs leurs primes et en pillant ces surplus pour payer la dette. Stephen Harper a continué cette tendance en utilisant des fonds de l’Assurance-emploi - contribués par les travailleurs eux-mêmes - pour pallier un trou dans le budget fédéral qui lui permettrait d’imposer des mesures d’austérité dans tout le pays.
Et, bien que ce ne soit pas un exemple Canadien, le revirement légendaire de Donald Trump aura une place de marque dans les livres d’histoire.
Il n’y a aucune raison de se réjouir devant une pandémie. Nous n’en sommes qu’au tout début de notre compréhension de l’immensité des conséquences immédiates et à long terme de ce virus. Il n’y aucun doute que des centaines, voire des milliers de gens vont connaître une perte de vie, de gagne-pain, de normalité et de bien-être au cours des mois suivants.
Même dans l’urgence du moment, nous pouvons nous rappeler que la crise sera pire en raison de décennies de négligence des services publics qui gardent nos populations en santé. Nous pouvons nous rappeler de ceux qui ont imposé des compressions budgétaires toujours plus creuses, et qui ont renié aux gens des existences décentes au nom de de la croissance et des profits. Nous pouvons remercier les gouvernements conservateurs qui nous ont mené près du gouffre.
La réalité rattrape la droite Canadienne et lui fait ravaler ses compressions budgétaires. Les travailleurs et travailleuses vont toujours en payer le prix, à moins que le financement et les soutiens sociaux soient complètement rétablis et améliorés.
Malgré ces temps de distanciation sociale, n’oubliez pas de pratiquer la solidarité sociale! Tout ira bien.
Gardez la santé, et bonne semaine!
Roxanne