Voyage au bout du monde
Malgré les matins plus sombres et le mercure qui plombe, malgré la pluie menaçante et les feuilles qui tombent, malgré la fin de l’été qui approche dangereusement: longue vie au camping d’automne.
Le Parc national de la Péninsule-Bruce accepte les réservations de sites de camping au mois de janvier, et il faut faire vite ou risquer d’être déçu.
En janvier 2020, le coronavirus n’était encore qu’une actualité sans proximité. Le fait de confirmer un site de camping à la mi-septembre était une manière comme une autre de se planifier une escapade de fin d’été.
À quatre heures de route de Toronto se trouve le parc, sur la péninsule la plus longue et nordique séparant l’immense baie Géorgienne du corps du lac Huron.
Dans ce lieu, le paysage est rocailleux et les vues sont spectaculaires. Les sentiers et terrains de stationnement sont assez grands pour accueillir les foules qui font la route pour voir et, en temps normal, se baigner dans la fameuse grotte.
L’eau est claire et turquoise, se prêtant bien au partage dans les réseaux sociaux. Mais l’eau et claire et turquoise, nous rappelant qu’il n’y a pas que dans les photos touristiques du Sud que l’eau affiche des teintes surréelles. Il y a aussi dans les grands lacs.
Je ne sais pas ce que c’est que de voyager au bout de la Terre, mais j’ai eu cette impression lors de mes randonnées dans ce parc. Quand on a les pieds fermement ancrés sur le dessus d’un rocher qui surplombe la vue de la baie Géorgienne, c’est un peu comme voyager au bout du monde.
Bonne semaine!
Roxanne