L’hiver à Toronto

Une neige pesante tapisse cette ville frileuse. Depuis trois semaines, l’hiver est sans relâche. Tout le continent ressent ce grand froid qui est, pour plusieurs, à grand risque et péril.

Aujourd’hui, une tempête doit poursuivre son trajet vers l’est, écrasant sous le silence toutes les communautés sur les rives du Lac Ontario. C’est peut-être l’effet des Grands Lacs. Parfois, quand il vente à Toronto, on peut remercier Chicago de nous envoyer leurs bouffées d’air glacial.

Si on écoute attentivement, on entendra la chorale de voix qui exigent une loi obligeant les employeurs à fournir des jours de congé maladie payés, chose qui n’est aucunement requise présentement. Dans des usines alimentaires de cette ville, des centaines de travailleurs contractent le virus parce qu’ils craignent la perte de leur paie ou de leur emploi s’ils décident de rester à la maison parce qu’ils sont malades. Et le governement affirme qu’il fait tout en son pouvoir pour mettre fin à la pandémie. Tout, mais pas cette mesure qui aurait de l’effet, ça non.

Toronto n’est pas une ville hivernale, il ne faut pas se le cacher. Mais elle essaie fort, ces jours-ci, est réussi quand même bien à nous faire croire que l’hiver est beau et revigorant. Avec les flocons qui tombent à l’horizontale, et les pistes de ski de fond dans les parcs, Toronto dessine un portrait d’hiver digne d’un grand roman d’un autre temps.

Une ingénieure de Montréal est dans l’équipe de la NASA qui a fait atterrir un robot sur la planète Mars cette semaine. Farah Alibay parle avec enthousiasme de son rôle dans l’équipe, qui consiste à aider le robot avec son sens de l’orientation sur une planète sans boussole. Bravo à Farah, et oui aux femmes dans les sciences!

Jusqu’au 21 février, le Théâtre Cercle Molière présente un court-métrage dans leur série de programmation numérique. Je Suis Métisse, c’est « une ode poétique aux ancêtres métisses francophones. L’éveil identitaire dans un monde où la culture métisse francophone est en renaissance. Plus de 100 ans après la rébellion qui a endormie un peuple, elle se reconstruit. Une nation belle et forte, telle qu’elle l’était autrefois, qu’elle est maintenant et qu’elle sera toujours. »

Damien offre sa reprise de Quand les hommes vivront d’amour, une chanson de tristesse et d’espoir qui fait beaucoup de bien en février.

Bonne semaine!

Roxanne